Suivi des herbiers marins du littoral gardois
Non loin du Seaquarium, s’étendent plusieurs herbiers marins de Zostères naines. Identifiés en 2010, ils sont aujourd’hui bien plus étoffés et c’est une bonne nouvelle pour la vie marine en terme de qualité de l’eau et de stockage de carbone et de sédiments.
Le suivi de leur évolution et la sensibilisation des baigneurs sont essentiels pour assurer leur pérennité et permettre une véritable compréhension car ces gazons aquatiques sont des écosystèmes importants pour la faune marine.
Mais la Zostère c’est quoi?
La zostère naine est une plante marine aux feuilles fines et longues (20 à 120 cm), jouant un rôle essentiel dans l’écosystème côtier. Elle stabilise le sol, absorbe l’énergie des vagues, favorise la sédimentation, et sert de refuge à diverses formes de vie marine. En agissant comme un puits de carbone, elle aide également à lutter contre l’érosion des côtes.
Afin de mener à bien la mission de suivi des espèces marines, nous avons mis en place un protocole détaillé pour garantir une collecte de données efficace et représentative de l’herbier de zostère
Chloé, médiatrice scientifique
Suivre l’herbier et sa biodiversité
Délimiter la zone d’étude, c’est établir des secteurs distincts sur la plage nord de Port Camargue pour relever les données sur un secteur limité. Ensuite, le déploiement de trois carré (40*40cm) permettent de procéder aux relevés de données dans chaque secteur pour l’étude de l’herbier de zostère.
Collecter des données sur l’herbier de zostère
Nous utilisons des transects de 10 mètres pour couvrir des zones homogènes et hétérogènes d’habitats. Deux transects sont définis le long de cette zone sur lesquels sont passés un haveneau adapté pour recouvrir différentes classes de densité de zostère naine. Puis nous mesurons les feuilles de zostère que nous relevons sur plusieurs points de la zone.
Utilisation du haveneau pour le relevé des espèces et la mesure des individus récupérés dans l’herbier.
Des syngnathes (Syngnathus sp.) et de nombreuses espèces se cachent dans les herbiers!
Algue ou Plante marine?
La distinction entre algues et plantes marines repose sur des caractéristiques anatomiques importantes de spécifier. Les algues, se singularisent par la présence de structures appelées « crampons » ou « rhizoïdes ». Ces crampons sont des prolongements spécialisés qui assurent l’ancrage de l’algue au substrat marin, favorisant sa stabilité face aux mouvements de l’eau.
En revanche, les plantes marines utilisent un système d’ancrage différent avec des racines. Les racines sont des organes qui s’étendent dans le fond marin, fournissant à la plante une base solide et facilitant son enracinement. Cette divergence structurale, entre crampons et racines, constitue un élément clé dans la différenciation entre ces deux entités aquatiques.
Avec ces suivis, les équipes ont pour objectif d’obtenir des données précises et représentatives de l’herbier de zostère et des espèces marines présentes sur les sites tel que la plage Nord du Grau du Roi, contribuant ainsi à une meilleure compréhension de cet écosystème marin et à sa préservation.
Découvrez les herbiers marins de Zostères avec le Seaquarium Institut Marin.
L’herbier marin de zostères est un écosystème essentiel que nous suivons de près depuis 2018 au Seaquarium Institut Marin.
Le but est de suivre la vitalité et l’évolution de ces herbiers pour mieux comprendre leur dynamique et leur rôle crucial dans le milieu marin.
Les herbiers marins, notamment ceux de zostères, jouent un rôle vital dans notre environnement.
Ils stabilisent les sols sous-marins et oxygènent l’eau, mais ils offrent également des habitats indispensables pour de nombreuses espèces marines.
Ces herbiers servent aussi de lieux de reproduction, de nurseries pour les jeunes poissons, de zones d’alimentation et de cachettes, favorisant ainsi la biodiversité marine. De plus, ils fixent l’azote et, même lorsqu’ils sont arrachés et déposés sur les plages, ils contribuent à limiter l’érosion côtière.
Leur importance écologique est primordiale, ce sont des « ingénieurs d’écosystèmes ».