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C’est un animal mythique, magique et terriblement secret. L’hippocampe fait l’objet de nombreuses études depuis plusieurs années : pour connaître en priorité ses migrations en Méditerranée mais aussi son évolution anatomique. C’est l’hippocampe à museau court qui intéresse la journaliste Julie d’Harlingue dans ce sujet sur les plongées nocturnes orchestrées par le Seaquarium Institut Marin grâce à l’appui de nombreux plongeurs bénévoles mais aussi de scientifiques tels que Patrick Louisy, qui œuvre sur l’étude de ces espèces à travers divers programme européens pour la protection des hippocampes et des syngnathes.
Patrick Louisy, scientifique et biologiste marin spécialisé dans l’étude des hippocampes au grau du roi, explique dans un reportage que le projet européen EUROSYNGBIODIVERSA+ a pour objectif de recenser et et d’identifier les espèces d’hippocampes et de syngnathes, membres de la famille des syngnathidés, connues à ce jour.
Dans la région du Grau-du-Roi, deux espèces de syngnathes sont identifiées : le syngnathe à museau court et le syngnathe moucheté. Le projet implique de caractériser l’ADN de ces individus grâce à des prélèvements, ainsi que de réaliser des séries de photographies, des mesures et des comptages pour collecter des données morphologiques et somatiques. Ce travail vient enrichir la connaissance du milieu, des fonds et des pressions subies pour la conservation de ces espèces.
Il y a encore quelques années, les hippocampes étaient nombreux sur le banc intérieur de l’Espiguette, mais leur présence a diminué, probablement en raison de l’envasement de la zone, causé par l’expansion du banc de sable qui retient de plus en plus d’eau. Dans la région, les bancs de sable sont des refuges et des zones d’habitats pour de nombreuses espèces marines, bien que la pêche au chalut en menace beaucoup en ratissant les fonds.
Patrick Louisy collabore avec divers organismes scientifiques et gestionnaires, comme le Parc naturel de Camargue, et le Seaquarium Institut Marin depuis 2013, aujourd’hui l’établissement devenu un Centre de culture scientifique, tourné vers la Méditerranée. Les scientifiques et les programme de recherche alimentent des recommandations à destination des citoyens, des gestionnaires mais également des élus pour protéger ces zones et contribuer à la conservation des espèces.
Nous encadrons les réglementations. Nous envisageons la mise en place de ZMEL (zones de mouillage à équipement léger) pour limiter le nombre de bateaux au mouillage, car nous comptons jusqu’à 100 à 120 bateaux par jour dans cette zone, ce qui a un impact significatif. Nous allons travailler pour trouver un équilibre.
Robert Crauste, maire de la commune du Grau du Roi au micro de Via Occitanie.
Le Maire, Monsieur Robert Crauste, soutient fortement l’idée de créer un parc naturel marin dans cette zone, déjà classée aire marine protégée, où la réglementation est strictement surveillée.
Retrouvez l’intégralité du reportage juste ici: https://viaoccitanie.tv/lhippocampe-cheval-de-bataille-des-scientifiques-du-littoral-episode-2/
