Venez découvrir nos méduses!
Au Seaquarium Institut Marin, trois bassins spécialement dédiés aux méduses sont intégrés au parcours de visite. Les équipes de techniciens aquariologistes veillent attentivement aux paramètres vitaux de ces espèces pour découvrir ces espèces gélatineuses fascinantes.
Les méduses, présentes dans toutes les mers du globe, captivent autant par leur beauté que par leur dangerosité. Classées dans la catégorie du zooplancton, elles sont transportées par les courants et les vents, ce qui explique leur prolifération en certains endroits. Composées à 98 % d’eau, leur corps gélatineux assure leur flottabilité. Étonnamment, ces espèces n’ont ni cerveau, ni cœur, ni poumons et respirent par diffusion à travers leur paroi corporelle. Bien que certaines espèces soient inoffensives, d’autres possèdent un venin potentiellement mortel injecté par des cellules urticantes. Avec plus de 1 500 espèces recensées, leur taille et leur habitat varient de quelques millimètres à plusieurs mètres de diamètre, et certaines prospèrent même en eau douce.
Méduse Cassiopée : cassiopea xamachana
Mais qu’est ce que c’est ? Elles restent collées au fond!
La méduse Cassiopée, ou Cassiopea xamachana, suscite l’intérêt de nombreux visiteurs de notre aquarium. Ce qui la rend si fascinante, c’est sa manière unique de vivre : elle se positionne à l’envers, avec son ombrelle au fond et ses tentacules orientés vers le haut. En contractant son ombrelle, elle fait circuler l’eau et parvient à couvrir plus de 90 % de ses besoins alimentaires grâce à des microalgues présentes dans ses tissus.
Dans son habitat naturel, la Cassiopée utilise ses longs bras ramifiés et étalés pour maximiser la lumière captée sur les fonds sédimentaires. En s’étalant à l’horizontale, elle augmente sa surface d’exposition au soleil. Bien que ses filaments soient petits, ils libèrent des cellules urticantes (un mucus urticant) dans l’eau pour attraper ses proies.
Cette espèce vit en symbiose avec des algues appelées zooxanthelles, qui sont des dinoflagellés similaires à ceux qui cohabitent avec les coraux. Les zooxanthelles sont protégées par les filaments urticants de la méduse, tandis qu’elles fournissent des nutriments à celle-ci par le biais de la photosynthèse.
Avant de devenir méduse, elles passent par une phase appelée polype. La méduse Cassiopée possède une étonnante capacité à se régénérer. Si elle est coupée en morceaux, elle peut même se reconstituer.
Originaire des mangroves chaudes et saumâtres de Guadeloupe, elle nécessite un éclairage intense, similaire à celui des coraux. En milieu naturel, la méduse vit une saison ; après la reproduction, elle meurt et dérive, mais en aquarium, il est possible de prolonger sa vie grâce aux experts techniciens aquariologistes, qui peuvent assurer leur reproduction par la maitrise des paramètres physico-chimiques. Cette méduse possède une étonnante capacité de régénération, capable de se reconstituer même après avoir été coupée en deux.
Description : Méduse posée à l’envers, avec une ombrelle en forme de disque aplati légèrement concave. Couleur vert-brun, 8 bras buccaux débordant largement des bords de l’ombrelle, et vésicules allongées en forme de feuilles ou de cuillères.
Nom scientifique : Cassiopea xamachana
Famille : Cassiopeidae
Taille : Ombrelle jusqu’à 15 cm de diamètre
Distribution géographique : Atlantique tropical Ouest, principalement aux Caraïbes et dans le golfe du Mexique.
Habitat : Préfère les mangroves et les herbiers peu profonds, dans des eaux peu agitées et chaudes.
Alimentation : S’alimente principalement des productions de ses zooxanthelles symbiotiques, et capture également de petites particules alimentaires (diatomées, organismes planctoniques) grâce à ses bras buccaux.
Conditions de vie : Dans son habitat naturel, cette méduse a besoin de lumière pour vivre. La photosynthèse de l’algue lui fournie une grande majorité de son alimentation mais cela ne l’empêche pas de chasser. En Aquarium, pour plus de facilité, les équipes font en sorte que la photosynthèse suffise aux méduses, notamment par les éclairages artificiels. Mais en milieu naturel les méduses chassent par elles même. Dans les bassins de notre centre, elle nécessite des conditions d’éclairage similaires à celles des coraux.
En milieu naturel, la méduse vit généralement une saison. Après s’être reproduite, elle meurt et dérive au gré des courants.
Reproduction et cycle de vie
En aquarium, il est possible de prolonger leur durée de vie. La majorité des méduses présentées sont issues des techniques de reproductions internes où d’échanges entre aquariums. Ces échanges nécessitent des techniques aquariophiles précises et permettent la conservation de très nombreuses espèces.
Les Aurélies au Seaquarium : Aurelia : aurelia coerulea , aurelia aurita
Les méduses Aurélies (Aurelia), également connues sous les noms de « méduses lunes » (Aurelia coerulea et Aurelia aurita), sont les méduses présentées dans l’espace « Méditerranée » de notre centre.
Historiquement, on ne connaissait que quatre espèces d’Aurelia, dont la très répandue Aurelia aurita. Aujourd’hui, le nombre d’espèces a considérablement augmenté, atteignant plus de 22, mais la plupart d’entre elles ne se distinguent que très peu sur le plan visuel, avec des différences qui ne peuvent être révélées que par des analyses ADN.
Bien que cette espèce soit presque inoffensive pour l’homme, elle suscite un intérêt particulier en raison de son apparence esthétique et de son charme dans les aquariums.
L’Aurelia aurita est facilement identifiable grâce à son ombrelle aplatie translucide, ornée de quatre anneaux en fer à cheval, ses gonades. Elle possède aussi de nombreux petits tentacules autour de l’ombrelle pour capturer le plancton.
💡 Le saviez-vous ? Bien que fascinante, la méduse Aurelia aurita peut causer de sérieux problèmes écologiques et industriels. Dans certaines régions, sa prolifération en masse conduit à des désagréments importants : elle obstrue les filtres des centrales électriques, entraînant parfois leur arrêt, et nuit aux élevages de saumons. En effet, lorsqu’elles sont trop nombreuses, les méduses privent les jeunes saumons de lumière et d’oxygène dans leurs enclos, ce qui peut provoquer des taux de mortalité élevés.
Méduse boulet de Canon : Stomolophus spp2
Longtemps confondue avec la Stomolophus meleagris, la méduse boulet de canon identifiée sous le nom Stomolophus spp2 est en réalité une espèce distincte. Cette espèce se différencie par sa taille plus petite (6-7 cm de diamètre à maturité) et ses caractéristiques génétiques. Alors que Stomolophus meleagris peut atteindre 15 à 18 cm de diamètre, la Stomolophus spp2 reste plus petite et moins urticante.
Elle évolue en zone pélagique, entre 0 et 85 mètres de profondeur, sans attachement à un biotope spécifique, elle est présente dans le milieu pélagique (dans la colonne d’eau) mais vie en « plancton » c’est-à-dire qu’elle se déplace par les courants.
Habitat et Répartition
Cette méduse vit principalement dans les eaux tropicales de l’océan Pacifique, en Asie, et l’Atlantique Ouest, préférant des températures comprises entre 24 et 29°C.
- Taille : À l’âge adulte, elle mesure généralement entre 6 et 7 cm de diamètre, alors que Stomolophus meleagris peut atteindre 15 à 18 cm.
- Filaments : Présence de petits filaments peu urticants pour l’homme.
- Mode de Vie : Elle dérive avec le plancton et est donc classée dans le plancton.
Régime Alimentaire : elle se nourrit de zooplancton, d’œufs de poisson, de nauplies d’artémia, ainsi que de larves, de bivalves et de gastéropodes. Les nauplies, larves de petits crustacés, possèdent une phase de développement en cyste, qui peut résister à des conditions climatiques difficiles. Ces cystes sont également une source de nourriture pour les méduses en aquarium. La Nauplie est l’aliment principal en aquarium.