Suivi de Zostère

Le Seaquarium poursuit ses recherches pour la préservation des herbiers marins.

Le mardi 19 mars 2024, sur la plage Nord du Grau-du-Roi, les équipes du Seaquarium Institut Marin ont porté une attention particulière à l’herbier de zostère et aux espèces marine présentes.

Depuis des années, la protection des herbiers est un défi majeur car il est confronté à des arrachages massifs sur nos côtes.

Ces herbiers, sources de biodiversité et d’oxygène, sont indispensables à la santé de nos écosystèmes côtiers.

La zostère est une plante marine qui a fait parler d’elle sur le littoral gardois, après des échouages importants en novembre 2023 et janvier 2024.

Une mission menée par Chloé Espinosa, médiatrice scientifique, et le scientifique Patrick Louisy

Les équipes ont appliqué un protocole minutieux pour évaluer la densité, la taille et l’état de l’herbier.

Notre objectif est de garantir une collecte de données précise et représentative, essentielle pour comprendre et préserver ces écosystèmes fragiles.

Lors de cette mission, le Syngnathe nérophis tacheté (Nerophis maculatus), a été identifié. Ce syngnathe se trouve dans des herbiers de posidonies, en mer.

Protocole de suivi

Le protocole de suivi de l’herbier de zostère a été appliqué par les membres des équipes du Seaquarium Institut Marin, Chloé Espinosa, chargée de mission herbiers et médiatrice scientifique, et Patrick Louisy, scientifique, habitué des protocoles de recensement des populations sous-marines, plongeur et biologiste.

Ce suivi a été appliqué avec minutie, comprenant le relevé des espèces présentes grâce à l’étude par transects à l’aide de deux haveneaux et de deux supports quadrats.

Cette approche permet une évaluation plus précise de la surface, de l’état, de la densité, de la taille et du recouvrement des feuilles en épiphytes. L’objectif est de garantir l’efficacité de l’échantillonnage tout en représentant fidèlement la réalité de l’écosystème.

Pour ce faire, trois relevés par quadrats sur deux transects ont été déployés dans deux secteurs distincts. Le haveneau a été adapté pour recouvrir différentes classes de densité de zostère naine et de grande zostère, avec une classification en trois catégories de densité (clairsemé, demi-dense, dense) pour une estimation plus précise.

Les mesures de longueur de feuilles ont été effectuées sur quatre points le long de chaque transect, complétées jusqu’à dix points pour assurer une représentativité adéquate.

Les données recueillies visent à fournir une image exhaustive et fiable de la densité de l’herbier, tout en suivant une logique de science participative, potentiellement ouverte à l’implication de bénévoles.

Malgré cette approche souhaitée inclusive, la méthodologie reste rigoureusement scientifique, répondant aux exigences du protocole établi pour cette étude.

Dans cette mission, les équipes étaient accompagnées du réalisateur Skander Bouderbala afin de réaliser des supports audiovisuels (vidéos, documentaires) pour mieux comprendre l’étendue des projets scientifiques dans lesquels le centre est engagé. Le réalisateur accompagne le Seaquarium depuis de nombreuses années, sur le terrain, en expédition et sur les missions.

Afin de mener à bien la mission de suivi des espèces marines, nous avons mis en place un protocole détaillé pour garantir une collecte de données efficace et représentative de l’herbier de zostère.

Chloé Espinosa

• Délimitation des zones d’étude
• Collecte des données d’herbier de zostère
• Analyse des données d’herbier de zostère
• Méthode de suivi des espèces marines
• Science participative

Découverte surprenante inattendue dans l’identification d’espèces

Patrick Louisy, spécialiste des syngnathes s’est vu surpris de la présence du Syngnathe nérophis tacheté Nerophis maculatus, jamais observé dans cette zone. Une découverte marquante lors de ce relevé d’espèce, attestant de l’utilité de ces suivis pour mieux comprendre l’évolution du littoral et les changements de milieux et de comportements des espèces.